Sorti en 1981, New York 1997 est de suite devenu un film culte. Son personnage charismatique, Snake Plissken, interprété par Kurt Russel n’y étant pas pour rien. Mais au-delà du personnage cool au possible, c’est l’univers imaginé par John Carpenter qui a marqué les esprits à l’époque.
Tout commence alors que les Président des Etats-Unis s’écrase en avion à Manhattan. Sauf que Manhattan n’est plus l’île centre du monde telle que nous la connaissons encore aujourd’hui. L’île est désormais une prison où les personnes incarcérées vivent tant bien que mal, en autarcie, dans divers gangs qui se font la guerre. Le Président étant en danger, les autorités font appel à Snake Plissken, légendaire repris de justice qui devrait se fondre dans cette prison à ciel ouvert.
Ce qui avait tout l’air d’être un film d’action futuriste devient entre les mains de John Carpenter un pamphlet contre le système judiciaire et carcéral américain. L’Amérique en prend un coup, ça pique, personne n’est épargné. Au milieu de ce bordel, Snake Plissken est la figure marginale. Celui qui ne veut se plier à aucun système, que ce soit dans la prison ou en dehors, il est le symbole ultime de liberté, celui qui ne plie que sous la contrainte (la mort).
On retrouve aussi les grands lieux de New York, à commencer par les regrettées tours jumelles. Les rues de Big Apple sont crades, dangereuses, une vision certes quelque peu exagérée du New York du début des années 80, et en même temps qui fait le constat que l’Amérique rutilante devrait faire son introspection.
Le meilleur film qui se passe à New York?
Peut-être qu’il serait exagéré de lui donner ce titre, et en même temps, mon petit cœur de fan de Carpenter a bien envie de lui donner cet honneur… Car tout y est génial, que la ville de New York n’est pas montrée sous son meilleur jour, et il est important de ne pas sublimer une ville même si elle a des aspects géniaux.
Film fun, intelligent, bien écrit à la mise en scène maline et créative, New York 1997 peut bomber le torse et être fier de ce qu’il est et de ce qu’il raconte.
Au-delà de l’aspect politique, Carpenter sait jouer sur les codes et transforme son récit en véritable course contre la montre, ce qui instaure un suspense qui rend le film encore plus prenant.
Et bien sûr, comment ne pas parler de Kurt Russel qui tient là peut-être le rôle de sa vie (qu’il reprendra quelques années plus tard pour la suite Los Angeles 2013), acteur charismatique, à l’aise autant dans les scènes d’action que dans les scènes drôles ou dramatique, sa palette est parfaite, nous rappelant que son statut de star des années 80 n’est pas usurpé.
John Carpenter marque les esprits avec ce film tenu de bout en bout, un film finalement très personnel, qui impose John comme un des grands noms de la réalisation. On regrettera seulement que le public ne l’a pas suffisamment suivi, ce qui impactera ses projets et ses budgets. Qu’importe, John Carpenter est un grand du cinéma, et New York 197, un de ses chefs d’œuvres.
Un film qui se passe à New York qui mérite toute notre attention et qui aurait toute sa place dans les meilleurs films qui se passent à New York.
Image : https://iamgabz.com/
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