Sommaire
- Les meilleurs films de science-fiction pour ceux qui n’aiment pas ça
- Mais au fait, c’est quoi la science-fiction ?
- Des œuvres cinématographiques pour découvrir (et aimer) la science-fiction
- Outland – Peter Hyams – 1981
- Monsters – Gareth Edwards – 2010
- Moon – Duncan Jones – 2009
- The Vast of Night – Andrew Patterson – 2019
- The Man from Earth – Richard Schenkman – 2007
- Enemy – Wolfgang Petersen – 1985
- Pour aller plus loin avec les films de SF
- Les fils de l’homme – Alfonso Cuarón – 2006
- District 9 – Neill Blomkamp – 2009
- A suivre…
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Je suis toujours très étonné quand des personnes me disent qu’elles détestent la science-fiction. C’est un peu comme pour le Jazz : “Je n’aime pas le Jazz mais ça j’aime bien !”
Finalement. Si par exemple je leur demande : “Tu n’as pas aimé E.T. ?, Jurassic Park ?” Souvent on me répond : “Ah mais oui mais ça c’est pas pareil !”
A vrai dire, la science-fiction est large. Ce n’est pas que Star Wars et Star Trek. Ce n’est pas que Alien et Total Recall. Alors, pour ces gens qui n’aiment pas la science-fiction mais qui au fond aiment un peu quand même, je me suis essayé à un petit exercice :
Les meilleurs films de science-fiction pour ceux qui n’aiment pas ça
Car au fond, la question est assez simple : quels films pourraient plaire à des personnes qui ne sont pas attirés par la science-fiction ?
Pour cela, j’ai pas mal réfléchi, et j’ai, bien entendu, dû faire des choix drastiques. Car il y aura des manques dans cette liste, c’est évident. Mais je pense que ces films permettront aussi de voir la science-fiction sous un nouvel angle, et peut-être, pourquoi pas, donner envie d’aller plus loin ! Je suis évidemment preneur de bonnes idées !
Mais au fait, c’est quoi la science-fiction ?
La science-fiction est un genre littéraire ou cinématographique (artistique pour faire simple), qui imagine ce que pourrait être le futur de notre monde.
Au sein de la science-fiction, il y a des sous-genres tels que :
- le Space Opera
- la Hard SF
- L’Anticipation
- L’Uchronie
- La Dystopie
- Le Post-Apocalyptique
- Le Cyberpunk
- Le Steampunk
Tous présentent des intérêts et des ambitions différents. Mais tous ont pour enjeu l’humanité. La SF, c’est avant tout une réflexion de ce qu’a été et de ce que sera l’humanité. Les auteurs de SF pensent l’humain dans des contextes nouveaux, plausibles et égratignent notre époque.
Bien sûr, on pourra me rétorquer que ce n’est pas sa seule ambition, et que cette ambition (première ?) a été galvaudée par le cinéma grand public qui a oublié, ces dernières années, que la science-fiction était un espace de réflexion et de critique de nos sociétés. Heureusement, reste quelques œuvres qui réussissent à produire quelque chose d’encore exigeant, mais les Marvel et autres productions Disney ont enlevé le sel politique qui donnait sens à la SF de qualité.
Pour ma part, j’aime beaucoup l’Anticipation (1984, Fahrenheit 451), qui nous placent souvent dans des réalités glaciales dans lesquelles nous sommes proches de basculer.
Je ne vais pas ici faire un essai sur la SF – j’en serais bien incapable – et ces quelques lignes non exhaustives ne disent pas tout de l’état de la science-fiction au cinéma de nos jours.
Reste que je tiens à partager mon amour cinématographique de la science-fiction pour essayer d’ouvrir quelques irréductibles à ce genre si formidable.
Des œuvres cinématographiques pour découvrir (et aimer) la science-fiction
Outland – Peter Hyams – 1981
Thriller futuriste, Outland est un film réalisé par Peter Hyams qui se déroule dans une colonie minière sur Jupiter. Après un étrange décès, un policier (Sean Connery) découvre un dangereux trafic de drogue et une colonie gangrénée par la corruption.
Outland captive d’abord par son atmosphère tendue et immersive, grâce à son scénario solide, sa réalisation efficace, ses décors saisissants (même aujourd’hui), et à la performance des acteurs principaux. Comme à son habitude, Sean Connery dégouline de charisme.
Monsters – Gareth Edwards – 2010
Des extra-terrestres sont arrivés sur Terre et sont cantonnés au nord du Mexique et au sud des Etats-Unis. On suit deux protagonistes voués à traverser la “zone interdite” et à être confrontés à une réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas.
Le 1er film de Gareth Edwards est une pièce sublime et poétique, nourrie d’une histoire d’amour subtile où deux êtres sont confrontés à une guerre entre mega-monstres-aliens et soldats plus nuancée qu’elle ne parait.
Ou comment au milieu d’une invasion extra-terrestre (à très petit budget), Edwards réussit à réaliser un récit politique et d’une grande beauté, tout en maintenant un sentiment de terreur.
Moon – Duncan Jones – 2009
Vous n’aimez pas la SF ? Peut-être que Moon vous réconciliera avec elle ! D’abord grâce à son scénario malin, sa thématique inspirée, et surtout grâce à ses 2 interprètes principaux que sont Sam Rockwell et… Sam Rockwell, qui nous livrent des interprétations exceptionnelles !
Huis-clos qui se déroule sur la lune où lorsqu’un homme meurt, il est remplacé par… lui-même ! Du mystère, de la tension, et une écriture subtile qui nous accroche à notre fauteuil et au mince espoir d’une fin heureuse. C’est brillant, drôle, effrayant et étonnant.
The Vast of Night – Andrew Patterson – 2019
Dans une petite ville du Nouveau-Mexique, d’étranges sons captés par une opératrice téléphonique laissent à penser qu’il se passe quelque chose d’inhabituel. Des témoignages parlent de gens dans le ciel…
Petite pépite réalisée avec peu de moyens (tout comme Monsters et Moon), The Vast of Night revient brillamment sur les mythes des OVNIS qui auraient été vus aux Etats-Unis dans les années 50. La mise en scène est brillante, l’introduction du film est fascinante, nous plongeant dans une ambiance ambitieuse On reste accroché au récit tel un polar jusqu’au dénouement final qui laisse sans voix.
The Man from Earth – Richard Schenkman – 2007
Prenez un homme immortel né pendant la préhistoire, mettez-le au milieu d’universitaires et racontez-leur son histoire. C’est ce que propose The Man from Earth, huis-clos d’une intelligence rare qui revient sur les mythes fondateurs pour mieux les déconstruire.
Pendant 1h30, un homme raconte l’humanité et chamboule la vision de scientifiques qui peinent à croire son récit. Ou comment ce qui est acquis peut mettre à mal les esprits les plus brillants.
Ce film gagne clairement à être connu, pour ce qu’il partage, ce qu’il construit et déconstruit, pour ce qu’il interroge de notre humanité et de notre culture. Le scénario écrit avec brio est servi par un casting de seconds rôles tous plus convaincants les uns que les autres.
Enemy – Wolfgang Petersen – 1985
Une guerre oppose humains et Dracs lorsque deux pilotes ennemis s’écrasent sur une planète hostile. Pour survivre, ils décident de s’entraider et d’apprendre la langue et les coutumes de l’un et de l’autre. Une amitié inédite naît entre ces deux êtres dont les peuples ne s’étaient encore jamais parlé…
Enemy est un film de science-fiction surprenant et inventif, dont le message puissant l’impose comme une œuvre incontournable. Je ne comprendrai jamais pourquoi ce film ne ressort jamais (ou rarement) dans les tops des meilleurs films de science-fiction.
Ce récit initiatique entre deux êtres qui n’ont absolument rien en commun montre la force du partage et de la connaissance. Un film qui ne tombe jamais dans la naïveté ou la facilité, et qui rappelle les responsabilités de chacun face à ce qu’ils ne comprennent pas. Un grand film méconnu de la filmographie de Petersen.
Pour aller plus loin avec les films de SF
Si vous avez fait tout ce chemin, ne vous arrêtez pas là ! Les bons films fourmillent et il serait dommage de passer à côté de certains !
Outre E.T. et Jurassic Park déjà cités en introduction et qu’on ne présente plus, voici une autre sélection (plus connue) qui mérite qu’on s’y attarde néanmoins.
Les fils de l’homme – Alfonso Cuarón – 2006
Dans un monde où il n’y a plus de naissances, le dernier être humain à être né est assassiné à l’âge de 18 ans. On suit alors les pérégrinations de Clive Owen qui se retrouve au milieu d’activistes qui cherchent à protéger une femme qui a un lourd secret qui pourrait changer le monde…
Les fils de l’homme est une dystopie adaptée du roman éponyme de P.D. James. Immersion exceptionnelle dans un futur proche, Cuarón réussit à nous plonger dans cet univers cauchemardesque grâce à une réalisation intelligente qui nous balance un réalisme surprenant et effrayant. Un film intelligent, moderne et terriblement politique.
District 9 – Neill Blomkamp – 2009
District 9 présente un monde où des réfugiés venus d’un autr emonde (des extraterrestres), sont cantonnés dans un bidonville en Afrique du Sud, et sont confrontés à la discrimination et à la ségrégation. Lorsqu’un employé du gouvernement contracte une mystérieuse maladie qui le transforme en extraterrestre, il se retrouve impliqué dans une lutte pour sa survie.
Remettant en question les préjugés sociaux et les enjeux politiques liés à la coexistence entre humains et extraterrestres, District 9 livre une bataille féroce contre les ségrégations.
Le film de Neill Blomkamp brille grâce son message, et réussit à divertir tout en incitant à la réflexion, faisant de lui un incontournable du genre science-fiction.
A suivre…
- Snowpiercer
- Seul sur Mars
- Bienvenue à Gattaca
- Rencontres du Troisième Type
- Brazil
- Soleil Vert
- Rollerball
- Abyss
Tu m’as donné envie de voir Moon j’y go de suite.
Par contre children of men m’a pas marqué, pour moi c’est plein de plan séquences Sensationnaliste et on abandonne un peu le fond. Pourtant j’adore Cuaron.
Bon article
Merci! J’espère que Moon te plaira
C’est vrai que Children of Men est très sensationnaliste, mais ça a bien marché sur moi, je reste accroché à l’action du début à la fin!
(top le backlink! ah ah)