Sommaire
Voici une liste non exhanstive de films qui m’ont été présentés comme cultes par des amis ou sur des forums de cinéma ou même dans la presse, et qui m’ont fait vivre de vrais calvaires cinématographiques…
Je suis bien conscient que tout cela ne s’appuie sur aucun fondement scientifique. Parfois, vous regardez un film, les critiques, les amis, les gens quoi, vous ont convaincu que ce film vous plaira, qu’il est génial et qu’il deviendra culte pour vous, et vous vous installez devant avec tellement d’espoirs… et puis, c’est le drame… Vous regardez autour de vous pour vérifier si vous n’êtes pas filmé, parce que ça ressemble à une blague, à une foutue caméra cachée! Oui, vous vous emmerdez devant ce film! Comment allez-vous le dire à vos amis? Est-ce que cela va singulièrement changer votre relation? Saurez-vous passer outre cet inconvénient et rester amis? Alors même que cet ou ces ami(s) vous ont fait perdre 2 heures de votre vie où vous auriez aussi bien pu revoir un de ces films que vous aimez honteusement, ou jouer aux jeux vidéo, ou même regarder la télé*! (*Note de bas de page au milieu du texte: Ne nous mentons pas, la télévision nous nourrit d’émissions nauséabondes qui ne méritent pas de notre temps. Néanmoins, il reste le sport à regarder, et c’est quand même moins fatigant que d’en faire!)
Donc voilà un Top 5 de films qui m’ont fait regretter d’avoir un lecteur DVD, ou la TNT.
5) Drive de Nicolas Winding Refn
« Si t’as pas vu Drive, il faut que tu ailles le voir! C’est devenu mon film préféré de tous les temps! »
J’écoute mon ami me parler de ce film et je me demande quels films il a vu jusqu’alors pour faire de Drive son meilleur film de tous les temps. Je n’ai à ce moment là pas l’intention d’aller le voir au cinéma, mais je lis et j’entends tellement de bien de ce film que je me dis que je ne passerai de toute façon pas un mauvais moment.
Quelques mois plus tard, je n’ai pas oublié le battage médiatique autour de ce film, je programme le long métrage pour passer une chouette soirée en amoureux avec ma dulcinée bien qu’un peu jaloux de voir le merveilleux Ryan Gosling faire les yeux doux à ma chère et tendre.
103 minutes plus tard, je suis agacé. Mais il leur a pris quoi aux gens d’aimer un tel film? Et puis ce Ryan Gosling, il ne sait jouer qu’une seule émotion? Au début, j’étais bien dans le film, j’avais l’impression de regarder un polar à la Cimino, un film à l’esthétique très travaillée avec un apport de la musique intéressant. Sauf que n’est pas Cimino qui veut. La réalisation se perd dans cet esthétisme visuel et sonore et oublie de se mettre au service du scénario. En même temps, c’est dur de servir un scénario aussi insipide. Tout est cousu de fil blanc, il n’y a aucune surpsie, et puis bon dieu, qu’est-ce qu’on s’ennuie! Et pour un film qui s’appelle Drive, on s’attend au moins à une bonne scène de poursuite, et puis même pas, les poursuites sont plates, peut-être trop réalistes à près tout.
4) Full Metal Jacket de Stanley Kubrick
J’ai hésite entre Full Metal Jacket et Shining. J’ai choisi celui-ci car on peut dire ce qu’on veut sur Shining, Nicholson y réalise une interprétation exceptionnelle.
Reste que voici un film critique sur la guerre du Vietnam qui ne m’a pas du tout touché. La trilogie Oliver Stone, Voyage au bout de l’enfer, Apocalypse Now et même Rambo m’avaient apporté leurs lots de critiques constructives et pertinentes tout en apportant un regard personnel sur ce conflit. Avec Full Metal Jacket, j’ai certainement raté l’essentiel. A vrai dire, seule la première partie du film présente un intérêt à mes yeux. L’entrainement des soldats montre les limites du système et des hommes. Mais la partie purement de guerre passe à côté de son sujet. Le film me perd totalement, je suis insensible à ce qui s’y passe, comme si le fait de passer d’un lieu à un autre m’avait fait voyager dans un autre film à l’intérêt limité. C’est dommage.
3) The Avengers de Joss Whedon
J’ai un rapport particulier avec Joss Whedon. Je suis de la génération Buffy, j’ai découvert la série alors qu’elle passait le vendredi (je crois) soir en 2ème partie de soirée parce qu’avant, c’était trop tôt, et que ça risquait de traumatiser les enfants de France. C’est marrant de voir qu’aujourd’hui, des rediffusions sont programmées à 18 heures…
Quoiqu’il en soit, pour un bonhomme comme moi, Buffy était l’opportunité de voir à l’écran une série moderne, qui reprenait de nombreux mythes tirés du fantastique et des univers horrifiques pour en faire une série fraiche, drôle, punchie, mais ne nous mentons pas, ça ne faisait guère peur. Autre point – et pas des moindres – important, Buffy était une tueuse de vampires, une adolescente devenant femme, et c’était tellement rare de voir un personnage principal féminin dans un rôle comme celui-ci que la série prenait une dimension encore plus grosse!
En plus de Buffy (et j’en conviens ses nombreux défauts), Joss Whedon a créé la série Firefly. Certainement une de mes séries préférées avec là-encore des personnages forts (hommes et femmes), du mystère, de la terreur, mais surtout une science-fiction efficace dans un univers à mi-chemin entre le far-west et la guerre de Sécession, avec des pointes de technologies futuristes bien pensées. Et en plus, le bonhomme allait jusqu’au bout de son truc en ne mettant aucun son dans les scènes situées directement dans l’espace, nous rappelant que le son ne s’y propage pas. Avec seulement 13 épisodes et un film, Whedon était devenu culte pour nombre d’entre-nous, jusqu’à… The Avengers.
Pour faire court, The Avengers, c’est la réunion de personnages issus de l’univers Marvel qui combattent ensemble pour sauver la Terre. Evidemment, dit comme ça, ça ne fait pas rêver. Pourtant, en version comics, les auteurs avaient réussi à sublimer les récits au point de réaliser parmi les meilleurs comics publiés chez Marvel. Il y avait donc de quoi faire un super film de super héros, un film profond, pop, drôle, moderne.
Sauf que, je ne sais pas à qui la faute, peut-être aux Studio Marvel/Disney soucieux d’offrir un spectacle très grand public, peut-être à Whedon manquant d’ambition, mais voilà, The Avengers se plante monumentalement. Si on peut toujours se cacher derrière des effets spéciaux réussis, mais sans grande créativité, si on peut toujours noyer le poisson en disant que Robert Downey Jr est génial, la vérité, du moins ma vérité, c’est que je me suis ennuyé devant ce film. Aucune prise de risque, un film qui oublie les fans des comics à qui on impose un grand spectacle dénué d’enjeux, où l’aspect dramatique n’existe que dans la pseudo-mort de Coulson. Hulk l’indomptable devient un allier de poids, comme si du jour au lendemain il se maîtrisait…
The Avengers, c’est fade (comme tous les films Marvel au final), c’est un blockbuster sans grande imagination, un film de super héros sans dimension dramatique, c’est long, et ce n’est même pas drôle.
4) Dobermann de Jan Kounen
J’avais vu ce film au cinéma. Je me souviens qu’on le présentait comme le film de la nouvelle vague du cinéma français, un cinéma noir, violent, qui ne se prend pas au sérieux. Avec Doberman, on avait du Tarantino à l’écran en version française. Enfin, c’est ce que m’avait dit un pote, qui âgé de 15 ans, avait vu à la télé que la film était violent et avec des filles « trop bonnes » (je le cite). Il était d’autant plus ravi d’y aller, que sa mère l’empêchait de faire le moindre truc (c’est ce qu’il prétendait), et que pour une fois, il n’avait pas à se cacher pour regarder un film (je n’ai pas voulu savoir quels films il regardait en cachette).
Je me souviens que j’ai été très vite mal à l’aise devant ce film. Pas tant à cause de sa violence, mais à cause de la gratuité de cette violence. Je trouvais, en découvrant cette oeuvre sur le grand écran du cinéma de ma petite ville de campagne, que cette violence s’intégrait mal dans le récit, qu’elle servait de prétexte au scénario, et non l’inverse. En plus, à vouloir trop esthétisée cette violence gratuite, elle la rendait acceptable, même pas amusante comme peut le faire Tarantino, juste acceptable, comme naturelle. Cette violence ne dénonçait rien, ne montrait rien, elle se voulait second degré, mais c’est un degré que je n’arrivais pas à atteindre, alors que mon pote à côté de moi avait atteint une température dangereuse, me donnant un coup de coude à chaque fois que Monica Bellucci apparaissait à l’écran pour me rappeler que c’était elle la fille trop bonne qu’il avait vu à la télé et que sa mère lui avait même donné des sous pour voir Monica Bellucci lécher un fusil…
Je ne l’ai jamais revu depuis, et peut-être qu’aujourd’hui, je le ressentirais différemment. Combien de films ai-je aimé lorsque j’étais jeune puis détesté devenu moins jeune? Peut-être que l’inverse est possible! En tout cas, ce film a confirmé quelque chose qui ne s’est jamais démenti chez moi: je ne supporte pas Vincent Cassel! C’est physique, c’est comme ça, je n’y peux rien, et ça ne m’a pas aidé à apprécier le film j’imagine.
5) Mais qui a tué Pamela Rose? d’Eric Lartigau
Un peu comme tout le monde, j’ai découvert Kad et Olivier à la télé, et quand leur film est sorti, j’étais plutôt enthousiaste, mais pas au point de payer une place de cinéma. Autour de moi, on m’a expliqué que c’était le film le plus drôle depuis La cité de la peur des Nuls, que ça devrait me plaire, etc.
Je pense modestement que pour qu’une comédie me plaise, il faut qu’elle me fasse rire. Je veux dire, qu’elle me fasse au moins rire de temps en temps. Quand je vois un Woody Allen, je ne rigole pas toutes les 5 minutes. Et pourtant, la plupart du temps, j’en sors ravi. Le problème avec Mais qui a tué Pamela Rose, c’est que je n’ai pas ris du tout. Enfin, presque jamais. Je me suis fait chier à un point que j’en étais presque à me demander si les Visiteurs, ce n’était quand même pas plus drôle…
Du coup, je n’ai pas grand chose à dire sinon que je n’ai pas rigolé, donc ce n’était pas bien (pour moi).
je ne commenterais que ce qui concerne Ryan Gosling que je trouve absolument inexpressif quelque soit le film ! …j’avoue que je ne comprends pas l’engouement autour de ce type )
Mais oui! Je suis tellement d’accord! Il me fait penser à Ben Affleck à ses débuts qui était un acteur horrible et qui s’est bonifié avec le temps!
Je suis outré parce que je viens de lire. Personnellement, j’ai adoré Drive. Très beau visuellement, BO superbe… Pour R. Gosling, le problème ne vient pas de l’acteur mais plutôt du type de personnage qu’on lui propose : Drive, Only God Forgives, Blue Valentine… Il n’a pas encore eu le temps de montrer tout son potentiel
2. Tu as bien fait de t’abstenir pour Shining 😉
Ah ah! Je ne voulais outrer personne! Mais je persiste sur Drive, c’est un film plat, absolument pas inventif. Et peu importe les rôles de Gosling, c’est à lui de les sublimer, c’est ce que doit faire un bon acteur. Il doit progresser encore un peu, mais il y arrivera sûrement! 😉