Les strips du dimanche sont une longue tradition dans les comic-strips américains. Le format habituel du reste de la semaine, quelques cases organisées horizontalement, s’agrandit et permet aux auteurs quelques libertés bienvenues. Ces strips ne suivent pas les récits de la semaine, ils sont complètement indépendants, libérés de toute structure linéaire.
Pour Calvin et Hobbes, ils ont même osé parfois la couleur comme on peut le voir ci-dessous.
C’est donc l’occasion pour Bill Watterson de livrer de magnifiques planches libérées de (presque) toutes contraintes. C’est surtout dans l’agencement des cases qu’il arrive à utiliser l’espace avec originalité pour créer des rythmes différents, mais aussi des styles différents ! Il n’y a qu’à voir les strips ci-après pour s’en convaincre entre style graphique réaliste et action violente et efficace (hommage aux BD de super-héros), Watterson se fait plaisir et ça se ressent.
Vous trouverez donc ci-dessous une petite sélection de strips du dimanche, en anglais, que je me suis amusés à traduire. J’ai aussi réalisé une sélection de strips de Calvin et Hobbes en français qui je crois devrait vous plaire !
Laissez-vous donc porter par ces récits hauts en couleur, par ces histoires parfois absurdes, parfois qui poussent à réfléchir. Partez pour une planète lointaine, voyagez dans le temps, amusez-vous dans la neige, mais surtout, profitez de Calvin et Hobbes, ce formidable duo de bande-dessinée qui fait le bonheur de tous les fans de comic-strips du monde entier!

– Abracadabra ! – Chut !
– Abracadabra ! – Qu’est-ce que je viens de te dire ? – Calvin, si tu t’ennuies, je te trouverai quelque chose à faire !
– Abracadabra !

– Tu n’as jamais remarqué combien le temps passe lentement durant une catastrophe ? – Oui… Et les bons moments passent toujours trop vite…

– Aïe! Ils ont eu Frank ! – Cours !
– Tu l’as eu ! – C’est un gros celui-là ! Bien joué Bamb’. – Apportez l’appareil photo !
– … pas besoin de vous dire que la famille de Frank a été contrariée quand il n’est pas rentré chez lui le soir. Mais tout le monde comprend que la population humaine a doublé en seulement deux génération jusqu’à presque 6 milliards, donc la réduction des troupeaux est nécessaire pour prévenir toute famine.
– Encore une convocation. – Ton tour.

– Très bien tout le monde, ouvrez vos livres ! Chapitre suivant ! – Soupir…

– Il paraît que paresser est l’oeuvre du diable. – Je rejette ça !
– On a travaillé sacrément dur pour faire tout ça !

– Espérons que ce soit un divorce !
Chéri, je suis passé à l’hôpital en rentrant du travail. – Ne m’appelle pas chéri, OK ?
– Je ramène notre bébé à la maison ! – Un bébé ? Je en veux pas de bébé !
– Comment devrions-nous l’appeler ? – Notre bébé est un lapin ?!? Comment pouvons-nous avoir un lapin ?
– Ce n’est pas un lapin ! C’est notre petit garçon ! Nous l’appellerons Jeffrey, OK ? – Il ressemble un lapin pour moi.
– Fais comme si c’était un bébé ! – Non ! C’est trop bête ! Je refuse !!
– Jouer « au foyer » me rend malade ! Je me tire ! – Je ne vois pas pourquoi tu peux jouer avec ton vieux tigre et non avec M. Bun !

– Ici, il y a des empreintes d’oiseaux. Regarde, tu peux voir les traces des ailes où ils ont décollé.
– Et ça, ce sont des traces de lapins. Regarde comme ils vont vite.
– Pas étonnant ! Regarde ces marques ! Quelque chose les chassait !
– Hum… Gros coussinets… Pourrait être un loup. Mais il n’y a aucune empreinte de griffes. On dirait plutôt un lynx, ou un puma, ou…
– Ou…
– Ça explique les pieds froid et humides dans le lit ce matin. – La neige tombait et j’ai pensé : « les oiseaux et les lapins du voisinage ont besoin d’exercice ».

– Stupide Amazone! Je ne fais que jouer avec toi ! – Oui ?
– Eh bien joue avec ça ! – Le super blaster à distorsion !
– Je pourrais sentir ma colonne vertébrale. Ça fait mal. Énormément.
– Non. Il y a trop de violence à la télé, pourquoi tu ne lis pas plutôt ?