Sommaire
Mardi 24 décembre, il flotte comme un parfum de Noël dans l’air de New York. Les gens sont joyeux, chantent et dansent, se souhaitent à chaque coin de rue un « Merry Christmas, boivent du Coca-Cola sous la neige, et on aperçoit même des gens voler de toits en toits grâce à leurs parapluies.
Mon rêve s’achève sur des patineurs qui traversent l’East River gelée tandis qu’un tyrannosaure se bat contre la Statue de la Liberté.
Le musée d’histoire naturelle de New York
A vrai dire, , il n’y a pas de grande différence entre hier et aujourd’hui. La ville vit toujours à 100 à l’heure, tout est ouvert, et nous, nous nous dirigeons vers le musée d’histoire naturelle parce que Ross Geller y a travaillé et que les personnages y prennent vie la nuit, je le sais, j’ai vu un documentaire avec Ben Stiller là-dessus.
C’est un superbe bâtiment de style néo-gothique situé à Central Park West entre la 77ème et la 81ème Rue. A l’entrée, ils ont réalisé des sculptures végétales en forme de dinosaures pour Noël. A l’intérieur, de superbes répliques de squelettes de dinosaures vous accueillent et vous mettent directement dans l’ambiance. Le ton est posé, les dinosaures sont les stars ici.
Comme à la Villette, ils ont une Géode, une salle sphérique dans laquelle sont projetés des films documentaires. Nous, on a le droit à l’histoire du Big Bang. Les images sont superbes, mais je me perds dans ma traduction quand ça devient trop technique. Ce n’est pas grave, j’ai compris l’essentiel: Dieu n’est pas à l’origine du monde. Ouf, j’ai eu peur qu’ils soient obligés de m’expliquer qu’il faut respecter les croyances des autres, et que malgré les preuves déjà amassées, peut-être qu’éventuellement, y’aurait un Dieu quelque part qui aurait pu, d’une façon ou d’une autre, être à l’origine du monde…
Nous visitons les animaux d’Afrique, les dinosaures et mammifères disparus. C’est bluffant de réalisme. Leur muséographie est incroyable et très ludique. Si j’avais un môme, je l’emmènerais dans un endroit comme ça pour lui montrer toutes les jolies choses qui ont existé et qui existent encore.
Le squelette du stégosaure me rend tout nostalgique. Dans Le Monde Perdu (Jurassic Park 2), on voit un stégosaure, et ça aurait pu être mon film préféré s’il n’avait pas été si… comment dire… jusqu’au-boutiste. Le squelette du tricératops me rappelle ce livre que m’avait offert ma mère quand j’étais gamin, où le tricératops se bat contre un tyrannosaure et il gagne alors que la fin du monde des dinosaures s’approche à cause d’une météorite tombée quelque part.
A l’espace de la vie aquatique, nous sommes accueillis par une baleine géante accrochée au plafond. Il fait sombre et frais. Lorsqu’on descend au niveau d’en dessous, il fait encore plus frais. Nous sommes mis dans l’ambiance océane avec cette lumière filtrée et la fraîcheur environnante. Si on lève les yeux, autour de la baleine, le plafond simule l’eau telle qu’on la verrait avec un masque de plongée. C’est grandiose!
Junior’s à Grand Central
Nous retournons sur nos pas manger à Grand Central. Son sous-sol fourmillant de restaurants et autres fast-food, nous savons que nous y trouverons notre bonheur. Nous nous installons chez Junior’s, ils font des salades, des viandes et des burgers.
Nous nous trouvons dans un hall immense, se situant tout juste en dessous du hall principal de Grand Central. C’est très bruyant, ça résonne. Il doit y avoir au moins une douzaine de restaurants si ce n’est pas plus. Nous avons l’impression de manger en terrasse mais dans un immense sous-sol! Malgré tout, l’ambiance et le décor donnent un véritable cachet à l’endroit. Nous prenons chacun un cheeseburger avec des frites. Le serveur est étonné lorsqu’on lui demande de la viande saignante (red), il fait répéter ma chérie plusieurs fois et lui montre sur la carte la couleur rouge pour qu’elle soit bien sûre de ce qu’elle veut. Oui, on veut de la viande saignante, non ce n’est pas un pêché. Les portions sont énormes mais c’est excellent. J’observe le serveur, sympathique au demeurant, il nous glisse un ou deux mots en français, mais les Grecs à côté de nous n’ont pas le droit au même refrain, il ne connaît rien au grec, et je me rends compte que je ne connais moi-même aucun mot grec… Le serveur, une quarantaine d’années, les cheveux grisonnants, apporte les additions aux clients et fait toujours la même blague. Il donne l’addition à un enfant en lui faisant croire que c’est à lui de payer. Les gens sourient et recalculent le pourboire. Quand il nous amène l’addition, aucune blague, juste un merci en français, et faut avouer que ça fait son petit effet.
Nous quittons la gare pour nous trouver du pain. D’après notre guide y’a guère mieux que Le Pain quotidien, une chaîne de boulangerie d’origine britannique… Le pain c’est pour le foie gras qu’on a mis dans nos valises. Mais ils n’ont plus grand chose sinon une espèce d’immense miche à 12$, on en demande la moitié (nous découvrirons plus tard que Grand Central abrite un marché avec du pain et plein de produits frais…
Téléphérique et Roosevelt Island
Nous prenons ensuite le téléphérique pour aller sur Roosevelt Island. L’île en elle-même ne présente guère d’intérêt, mais la visite et le transport sont plutôt smpathiques. Il y a de beaux points de vues, en bout d’île, un parc avec des allures un peu sauvages accueille des palmipèdes, une espèce que je ne connais pas, un mixe entre l’oie et le canard.
Au retour, nous passons par Rockefeller Center pour aller au Lego Store. Il y a une foule incroyable! Il faut forcer pour se frayer un passage et garder son calme quand d’autres n’hésitent pas à pousser un peu trop. Après une lutte acharnée, nous arrivons fièrement devant le Lego Store pour découvrir qu’il est déjà fermé… Il est 17h passé, et en ce 24 décembre, les gens rentrent plus tôt chez eux. Je ne les en blâme pas, ça se comprend, mais je viens de combattre des touristes surexcités et je vais devoir faire demi-tour et jouer de nouveau au gladiateur. Du sang risque de couler.
Nous faisons demi-tour, trouvons un passage jusqu’à la 5ème Avenue, puis la 4ème, il y a déjà beaucoup moins de monde. Direction l’hôtel pour réveillonner.
Nous nous préparons un petit réveillon à l’autre bout du monde. Nous l’attendions depuis près d’un an, et nous voilà assis dans un hôtel de Manhattan à manger du foie gras sur du pain français vendu par des Anglais et fait par des Américains. Nous sommes la mondialisation. Nous avons une bouteille de vin blanc moelleux, du foie gras, du pâté et du Bleu d’Auvergne (acheté dans un supermarché non loin de l’hôtel). Nous nous sommes achetés un plateau de fruits coupés en morceau, c’est frais et très agréable. Nous nous sommes installés sur le bureau de la chambre faute de mieux. Nous n’avons pas très faim, nous avons mangé à 14h un hamburger énorme qui nous a empêché de goûter leur cheesecake considéré comme le meilleur de la ville. Nous n’avons pas vraiment de cadeaux, ma chérie m’offre H2G2 que je me suis choisi à la librairie, tandis que je lui offre une trousse de la même librairie, plutôt une sacoche pour y glisser un livre de poche. A vrai dire, nous nous sommes déjà fait des cadeaux en France, je lui ai offert une Kindle, et elle en est ravie.
No Comment! Be the first one.