Matinée bien chargée avec la traversée de Grand Central, la plus grande gare du monde d’après notre guide pour aller en direction du Rockefeller Center puis du MOMA, le Musée des Arts Modernes.
Grand Central est immense. Sur son plafond vert sont représentés les signes du zodiac. Apple squatte chèrement, j’imagine, le balcon sur la droite en entrant, et attire de nombreux quidams heureux d’acheter des IPhone et des IPad. Ils auront ainsi, je suppose, le sentiment d’être de meilleures personnes.
Nous traversons la gare pour ressortir derrière et atterrir au Helmsley Building, un superbe bâtiment où je n’avais pas osé pénétrer lors de mon premier passage. Un homme en sort, un carton dans les bras, poussant la porte avec son pied. Nous rentrons dedans, c’est incroyablement beau! Les dorures, les lumières, les décorations de Noël… Nous commençons à traverser le hall lorsque le gardien, bien installé, se lève péniblement de sa chaise derrière son bureau. C’est tellement magnifique que j’aimerais prendre plein de photos mais je n’ose pas car je sais que je n’ai pas trop le droit d’être là. Je salue le gardien et lui demande si nous pouvons traverser. Il me répond que non, que c’est fermé. Je m’excuse et fais demi-tour tandis que ma chérie reste admirative devant tant de luxe et de merveilles. C’est un autre monde, me dit-elle en sortant.
Nous nous dirigeons vers le Rockefeller Center pour y voir la patinoire et le fameux sapin de Noël… On a aperçu la patinoire, on a vu un sapin, mais pas le fameux. A vrai dire, pour faire simple, il devait y avoir autant de monde que lors de la sortie d’un nouvel IPhone dans un Apple Store, avec le brin de folie en moins. Du coup, nous n’avons pas pu profiter… Nous avons traversé péniblement, avons évité les touristes distraits, ceux-là même qui pensent qu’ils sont tout seuls quand des milliers de personnes les entourent…
Nous arrivons enfin au MOMA, et je suis tout excité à l’idée de revoir Van Gogh, Matisse, Miro et Monnet. Mais il n’y a pas que ça au MOMA. Il y a aussi l’art conceptuel auquel tu ne piges rien et qui te laisse de marbre et qui finit même pas t’écœurer.
Mais à part la partie art contemporain (qui commence ici dans les années 1980), il faut avouer que le reste c’est plutôt génial! Bien sur l’étage dédié aux Matisse, Dalí, Picasso, Gauguin, Van Gogh et j’en passe, reste la partie la plus intéressante avec des tableaux vus dans les livres et des auteurs dont on a un peu entendus parler. Mais quand bien même, voir Van Gogh, mon peintre préféré, me fait toujours quelque chose. Son coup de pinceau, ses couleurs, ses inspirations, tout me parle chez lui. Ma chérie n’a d’yeux que pour Picasso et elle me parle des formes et des engueulades avec les autres peintres, mais moi je n’ai d’yeux que pour Monnet que j’aperçois de loin avec ses bleus et ses verts et les gens crevés se reposent sur les bancs sans même regarder.
Puis on a eu la chance de voir une exposition sur l’oeuvre de Magritte, et je ne vais pas vous mentir, mais toutes ces pipes, moi, ça m’a émoustillé…
Après ça, nous sommes rentrés à l’hôtel pour finir le poulet entamé la veille. Nous décidons d’aller à Union Square où se tient un marché de Noël, puis à Washington Square voir l’arc de triomphe.
Le monde qu’il y avait le matin à Rockefeller Center a dû venir à Union Square. Après avoir traversé une allée, on finit par quitter le marché, les stands sont inaccessibles et il y a la même chose à Bryant Park que nous avons vu le soir de notre arrivée et en plus c’est pas loin de l’hôtel et on y mange du bon chili.
Direction Washington Square où l’arc de triomphe vu dans Quand Harry rencontre Sally trône fièrement. Il y a des musiciens partout! Certains attirent plus de monde que d’autres mais tous continuent à jouer, comme s’ils étaient là plus pour eux-mêmes que pour se faire entendre. Je revois la scène lorsque Billy Crystal dit au revoir à Meg Ryan un peu déçue de se retrouver seule à New York mais Harry est formel, un homme et une femme ne peuvent être amis.
On regarde la carte et allons faire un tour à Greenwich Village. C’est un super quartier, qui comparativement au reste de Manhattan a effectivement un air de village à cause de ses vieux bâtiments en briquettes. Nous le traversons en direction de l’Hudson et finissons par tomber sur Chelsea Market. C’est un centre commercial dans un ancien hangar qui a été totalement réhabilité. Nous le traversons et tombons sur la High Line que nous empruntons. La High Line est une ancienne ligne de chemin de fer qui a été transformée en balade doublée d’un parc. Elle est en hauteur ce qui permet d’avoir quelques excellents points de vus.
Fatigués d’avoir déjà tant marché, nous partons sur la 8ème Avenue où un métro devrait peut-être nous rapprocher de l’hôtel. Au final on finit à pied et on rentre lessivés et les pieds en compotes. Avec l’aide de Google Map, je calcule que nous avons marché une dizaine de kilomètres. Ça explique mon mal de pieds…
Je rentre en sueur, il fait 20 degrés dehors, on est le 22 décembre 2013 et j’ai marché 10 bornes. J’ai plein de nouvelles images dans la tête, je m’imagine vivant à Greenwich Village… Bref, mes vacances me plaisent.
ça a l’air très chouette tout ça (en passant si tu aimes Van Gogh il faut que tu ailles à Auvers sur Oise ou alors que tu lises le billet que je vais publier bientôt sur mon blog) ..sinon tu m’as donné envie de revoir quand Harry rencontre Sally (et je crois qu’il a raison, sauf si l’un des deux n’est pas hétéro ))
hâte de lire la suite !
Ah ah! Quand Harry rencontre Sally est vraiment un film génial! D’ailleurs, il est dans ma liste des films à revoir prochainement!
Pour Van Gogh, on pense aller carrément à Amsterdam, dans son musée, ça devrait le faire! Ouais, j’aime beaucoup ce qu’il fait, sa peinture me donne des frissons!
Mais si c’est possible une amitié entre une femme et un homme! Sauf s’ils sont attirés l’un par l’autre! :p