Sous la Seine est un film de requins réalisé par Xavier Gens. Il raconte l’histoire de Sophia, scientifique (évidemment brillante) spécialiste des requins, mais traumatisée par une attaque sans pareil quelques années plus tôt, et qui se retrouve donc face à un défi majeur lorsqu’un requin géant apparaît dans la Seine. Sophia doit ainsi collaborer avec Mika jeune activiste écologique qui fait n’importe quoi, et Adil de la police fluviale (qui fait aussi n’importe quoi), afin d’éviter une catastrophe lors des championnats du monde de triathlon. Le requin s’adapte étonnamment à l’eau douce et semble peut-être ne pas être si seul…
Une course contre la montre pour sauver Paris d’un potentiel bain de sang commence alors !
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Ce qu’on a pensé de Sous la Seine
Il est clair que côté critiques, Sous la Seine ne fait pas l’unanimité. Si on peut y voir un hommage aux classiques du genre, on est surtout face à une honnête série B, ce qui est déjà pas mal ! Certes, le scénario est tout à fait improbable (un requin dans la Seine à Paris…), mais c’est le propre de ce genre de films : un jusqu’auboutisme assumé.
Ce qui se traduit aussi dans les dialogues, exacerbés par quelques acteurs qui surjouent leur texte. Mais justement, cela ajoute un certain second degré, qui, s’il est vécu comme ça par le spectateur (et c’est mon cas), permet de passer un plutôt bon moment. Reste que pour les autres, cela laissera sûrement perplexe. Mais c’est peut-être là que le mal blesse. Le film est-il sérieux ou bien limite parodique ? On a du mal à savoir…
Pour ceux qui aiment les films de requins, Sous la Seine est une production tout à fait honnête ! Pour les autres… à vous de voir !
Un bon film de requins ?
L’univers des films de requins a connu son lot de productions mémorables et d’autres moins réussies. Sous la Seine s’inscrit clairement “dans cette tradition”, mais avec une approche qui se veut novatrice, sans doute l’est-elle dans le paysage cinématographique français. Le film joue sur l’absurde en plaçant un requin en plein cœur de Paris, un concept intrigant qui peut laisser perplexe, mais on a franchement vu pire (requins dans la neige, dans l’espace, le sable, des tornades, etc.).
Reste que le film tend à aborder des thématiques écologiques pour expliquer la situation dans laquelle le récit se trouve, ce qui amène au film un certain sérieux.
Les amateurs de films de requins y trouveront leur compte grâce notamment :
- à un humour involontaire : les scènes exagérées peuvent prêter à sourire ;
- aux effets spéciaux : y’a eu quelques petits sous, c’est beaucoup mieux que beaucoup de productions de la sharksploitation (film de requins) ;
- à l’approche écologique du récit qui apporte une réflexion simplifiée sur notre impact environnemental.
Sous la Seine n’est peut-être pas destiné à devenir un classique, mais il offre une expérience unique pour les curieux du genre.
Autour du film
La genèse de Sous la Seine est par ailleurs marquée par une polémique notable. En 2023, le réalisateur Vincent Dietschy a accusé Netflix de plagiat, affirmant que le film s’inspire de son projet intitulé “Silure”, datant de 2011. Selon lui, les similitudes sont frappantes, notamment le concept d’un monstre aquatique menaçant Paris.
Malgré ces accusations, la justice a tranché en faveur de Netflix, permettant la diffusion du film. Cette controverse n’a pas freiné l’engouement autour du long-métrage, qui a rapidement atteint les sommets des classements de popularité mondiaux.
Le film a également été influencé par des événements réels. Le réalisateur Xavier Gens s’est inspiré de la mésaventure d’un orque coincé dans la Seine en 2022. Ces éléments ont contribué à enrichir le récit, tout en apportant une dimension écologique.