
Meilleurs albums Jazz 2025
Sommaire
- Les meilleurs albums Jazz sortis en 2025
- Safe Place – Julian & Roman Wasserfuhr
- Honey From A Winter Stone – Ambrose Akinmusire
- On a Modern Genius (Vol 1) – Xhosa Cole
- Belonging – Branford Marsalis Quartet
- New Dawn – Marshall Allen
- A Blade Because a Blade Is Whole – Alabaster DePlume
- Abstraction is Deliverance – James Brandon Lewis Quartet
- Bone Bells – Sylvie Courvoisier & Mary Halvorson
- Words Fall Short – Joshua Redman
- Unclassified Affections – Dan Weiss
- Where’s Your Head At – Hanging Hearts
- Ride into the Sun – Brad Mehldau
- Pour plus de Jazz…
Dernière mise à jour : mai 2025
Après une belle année 2024 pour le Jazz, on en demande au moins autant, sinon plus pour 2025 ! Alors on s’accroche, on fouille, et on essaie de ne garder que le meilleur ! Bien sûr, j’en raterai, comme tous les ans, alors n’hésitez pas à me faire part de vos trouvailles à vous !
C’est donc parti pour découvrir le meilleur du Jazz 2025, et franchement, rien que la présence d’un album d’Ambrose Akinmusire nous fait déjà passer une excellente année !
D’ailleurs, si vous aimez le Jazz, je sors régulièrement une newsletter intitulée Capharnaüm, où je présente des albums de Jazz (mais pas que, Folk, Pop, Rock…) et des BD (et parfois des séries et des films) !
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Les meilleurs albums Jazz sortis en 2025
Safe Place – Julian & Roman Wasserfuhr

C’est en Allemagne que commence notre voyage Jazz cette année. Et ce, grâce aux frères Julian et Roman Wasserfuhr, trompettiste et pianiste allemands donc, qui ont sorti un tout nouvel album des plus enthousiasmants. Un album qui mêle Jazz et musique classique. Accompagnés du violoncelliste Jörg Brinkmann et du saxophoniste Paul Heller, les frères Wasserfuhr proposent une musique à la fois rigoureusement composée et émotionnellement puissante. L’album comprend neuf compositions originales et une reprise de Fields of Gold de Sting, reflétant leur approche unique qui transcende les frontières des genres.
Profondément personnel et émotionnel, Safe Place s’inspire des événements mondiaux récents mais aussi de sujets plus intimes. Les compositions créent des paysages sonores envoutants, caractérisés par des mélodies rassurantes. L’album est exceptionnel en tout point. Il allie la finesse de l’improvisation à des mélodies fortes et évocatrices. Doux et puissant à la fois.
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Honey From A Winter Stone – Ambrose Akinmusire

Il aura fallu attendre le 31 janvier pour avoir l’album Jazz de l’année. Du coup, je ne ferai plus aucune chronique Jazz, ça ne vaut pas le coup, le game est plié comme disent les jeunes (enfin à une époque les jeunes le disaient).
Rassurez-vous, je ne vais pas m’arrêter là, il y aura bien évidemment d’autres chroniques des albums que j’ai préférés écouter cette année ! Mais je dois confesser que j’aime beaucoup Ambrose Akinmusire dont j’admire divers talents :
- c’est d’abord un trompettiste sérieux, doué, travailleur
- c’est un brillant compositeur
- il sait fusionner les genres (Jazz, Classique, Hip Hop) avec une intelligence rare
Et c’est donc encore un album de Jazz Fusion qui nous est permis d’écouter, ici, un mélange de Jazz, Hip-Hop et musique de chambre. Ce qui est toujours très surprenant avec Ambrose Akinmusire, c’est qu’au-delà de sa capacité à fusionner merveilleusement bien des genres musicaux différents, il maîtrise parfaitement les genres en question, donnant à l’ensemble cohérence et beauté. Un album ambitieux et émouvant qui s’impose comme un des meilleurs de la discographie d’Ambrose Akinmusire (jusqu’au prochain).
Honey from a Winter Stone est un album qui repousse les limites du Jazz, offrant une expérience sonore unique et captivante. C’est un portrait musical de notre époque, où la créativité et l’authenticité se rencontrent dans une œuvre majeure grâce à des compositions riches et polyformes
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On a Modern Genius (Vol 1) – Xhosa Cole

On a Modern Genius (Vol. 1) de Xhosa Cole est un pur choc. Vous pensiez connaître Monk ? Oubliez tout et redécouvrez-le. Cole ne se contente pas d’honorer le maître, il le réinvente, l’empoigne et le relâche sous une lumière nouvelle, sauvage et imprévisible.
Le saxophone de Cole est à la fois érudit et instinctif. Il respire, hurle, murmure, et surtout, dialogue avec ses musiciens dans un échange chaud et puissant. Monk est transfiguré, trituré, repensé sous une énergie brute et fulgurante. La virtuosité ne prend jamais le pas sur l’émotion. Au contraire, elle la sert.
La section rythmique rebondit, ralentit, accélère, créant un terrain mouvant où chaque improvisation devient une aventure. On sent le plaisir du jeu, la surprise partagée, cette alchimie rare qui fait les grands disques.
C’est un album qui explose les attentes, qui prouve que le Jazz n’a pas fini de se réinventer. Une claque, une fête, un terrain de jeu où Monk retrouve son essence la plus insaisissable, comme s’il était toujours vivant. Xhosa Cole n’imite pas, il crée. Et comme ce premier volume en appelle forcément un deuxième… J’attends la suite impatiemment !
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Belonging – Branford Marsalis Quartet

Belonging du Branford Marsalis Quartet est une réinterprétation brillante de l’album éponyme de Keith Jarrett. Sous la direction de Branford Marsalis, le quartet, composé de Joey Calderazzo au piano, Eric Revis à la contrebasse et Justin Faulkner à la batterie, offre une performance d’une grande cohésion et d’une virtuosité impressionnante.
L’album brille par une production délicate qui met en valeur la richesse des échanges entre les musiciens et la profondeur des arrangements, offrant une expérience d’écoute particulièrement immersive. Belonging dépasse de loin le cadre de l’hommage pour devenir une œuvre à part entière, on en oublie presque que c’est une relecture d’un autre album ! Ceci témoigne d’une maîtrise artistique remarquable et d’une complicité rare (et longue) entre les musiciens.
Il y a quelque chose de très naturel qui sort de l’écoute de ce disque, comme une évidence que ces 2 mondes devaient se rencontrer pour le meilleur. Une écoute fort plaisante dont on espère d’autres expériences du même genre !
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New Dawn – Marshall Allen

New Dawn est une disque qui donne de l’espoir. Marshall Allen, qui a fait sa carrière avec l’excellent groupe The Sun Ra Arkestra, a attendu d’avoir 100 ans pour sortir son 1er album solo. Et en plus de nous livrer une partition de qualité, il s’offre la participation de Neneh Cherry pour l’accompagner en chanson sur le morceau-titre.
Tout au long de son album, Allen explore un condensé de ce qu’a été le Jazz de The Sun Ra Arkestra, s’offrant des sonorités swing assez classiques doublées d’accents bluesy merveilleusement ajoutés, et un free-Jazz afro audacieux, preuve d’une liberté artistique qu’il n’a jamais perdue. On notera également la qualité des arrangements luxuriants accompagnés de touches orchestrales qui donnent à l’ensemble un douceur bienvenue tout en respectant la fougue éternelle du saxophoniste.
New Dawn est un merveilleux album dont on attend la suite impatiemment !
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A Blade Because a Blade Is Whole – Alabaster DePlume

Alabaster DePlume, saxophoniste et poète britannique, propose avec A Blade Because a Blade Is Whole un album profondément touchant centré sur la guérison et la dignité. À travers une fusion de Jazz spirituel, de Folk introspective et de spoken word, il explore la dualité de la souffrance et de la plénitude, s’inspirant notamment de la philosophie bouddhiste et de sa pratique du jiu-jitsu pour aborder les thèmes de la confrontation et de l’acceptation de soi. Les arrangements musicaux, tantôt épurés, tantôt orchestraux, servent de toile de fond à des textes poétiques et à un saxophone expressif, créant une atmosphère à la fois intime et universelle.
A Blade Because a Blade Is Whole est un véritable voyage musical et philosophique, un album qui transpire l’espoir et le réconfort dans un monde où on en a bien besoin…
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Abstraction is Deliverance – James Brandon Lewis Quartet

Le James Brandon Lewis Quartet frappe un grand coup avec Abstraction is Deliverance, un album qui impressionne par la maîtrise technique et l’intensité artistique de ses protagonistes. Porté par un saxophone ténor puissant et lyrique, Lewis s’entoure d’un quartet de talent (Aruán Ortiz au piano, Brad Jones à la basse, Chad Taylor à la batterie) qui conjugue énergie et sensibilité. Le groupe revisite un Jazz spirituel et modal, tout en s’inscrivant dans une forte contemporanéité, où chaque morceau déploie une richesse de textures, de grooves et d’émotions.
L’album réussit le parfait équilibre entre abstraction et accessibilité, alternant ballades méditatives et envolées rythmiques, avec des compositions originales inspirées et une reprise habitée de Left Alone. Lewis ne se contente pas d’honorer ses influences (Coltrane, Rollins, Ware), il affirme une voix singulière, moderne et engagée, qui fait de Abstraction is Deliverance une référence du Jazz 2025.
Bone Bells – Sylvie Courvoisier & Mary Halvorson

Il faut l’avouer : avec Bone Bells, Sylvie Courvoisier et Mary Halvorson ont placé la barre haut.
Dès les premières notes, on comprend qu’on est face à deux musiciennes qui ne se contentent pas de maîtriser leur art : elles le réinventent. Piano et guitare s’entrelacent, se défient, se répondent dans un dialogue d’une intelligence rare, où chaque motif semble ouvrir une nouvelle porte sur l’inconnu. C’est un album de Jazz, oui, mais c’est aussi un manifeste pour l’audace et la créativité.
Ce qui frappe, c’est la virtuosité et la complémentarité de Courvoisier et Halvorson. Chacune apporte son univers, ses influences, et l’ensemble fusionne dans un Jazz qui se nourrit autant de la tradition que de l’expérimentation. On passe de l’abstraction à la mélodie, de la tension à l’apaisement, sans jamais perdre le fil d’une narration musicale limpide.
Bone Bells repousse les limites du Jazz, offrant une expérience sonore unique. C’est un portrait musical de notre époque, où la créativité et l’authenticité se rencontrent dans une œuvre d’une beauté saisissante. Un album ambitieux, émouvant, qui s’impose comme l’un des albums de l’année.
Words Fall Short – Joshua Redman

Si vous cherchez un album de Jazz moderne et traditionnel qui ne cède jamais à la démonstration, Words Fall Short est l’album qu’il vous faut écouter. Que l’on soit amateur de Jazz ou tout simplement curieux, l’équilibre qui se dégage de cet album, entre lyrisme, groove et émotion, invite à la rêverie.
Fermez les yeux et laissez-vous porter par la poésie des mélodies et l’inventivité des échanges entre les musiciens du quartet. Comme le titre de l’album le révèle, Joshua Redman tente de renouer avec l’art de suggérer, en laissant la musique raconter ce que les mots ne peuvent exprimer. Une invitation à ressentir le Jazz et la musique autrement, et à accepter nos propres émotions avec les mots, ou l’absence de mots, des autres.
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Et pour découvrir Joshua Redman, quoi de mieux qu’un Tiny Desk Concert ?
Unclassified Affections – Dan Weiss

Avec Unclassified Affections, Dan Weiss propose un album de Jazz surprenant, audacieux et plein d’inventivité. Entouré de musiciens brillants, Weiss mélange les styles et les influences, créant des morceaux riches en textures, en rythmes inattendus et en couleurs sonores. Jazz avant-gardiste, l’ensemble reste plutôt accessible, alternant moments de délicatesse et envolées plus énergiques, pour offrir une expérience musicale aussi cohérente qu’étonnante.
Que vous soyez amateur de Jazz pointu ou simplement gourmand de nouvelles sensations, Unclassified Affections est un album à découvrir ! Notons quand même que si le Jazz avant-gardiste vous rebute totalement, il faudra peut-être passer votre chemin…
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Where’s Your Head At – Hanging Hearts

Avec Where’s Your Head At, Hanging Hearts signe un album foisonnant où jazz, rock, électronique et une bonne dose d’improvisation s’entremêlent avec brio. Le trio de Chicago, sans basse mais bourré d’énergie créative, fait vibrer ses morceaux grâce à la complicité des musiciens : la batterie virevoltante de Quin Kirchner, les claviers inventifs de Cole DeGenova, et le sax de Chris Weller qui saute d’un univers à un autre sans jamais perdre le fil. Résultat : un disque coloré, des morceaux tantôt planants, tantôt percutants, toujours portés par une grande liberté de ton et des rythmiques accrocheuses. L’ensemble reste ludique et chaleureux, même dans ses bidouillages les plus avant-gardistes.
Impossible de résister à la joie communicative qui se dégage de Where’s Your Head At : on sent que les musiciens s’amusent, se lancent des défis, et embarquent l’auditeur dans une aventure sonore jubilatoire. Chaque titre recèle des surprises, des grooves inattendus ou de franches montées d’adrénaline, rendant l’album aussi addictif qu’éclectique. Si vous cherchez un album jazz qui secoue, étonne et donne le sourire, ne passez pas à côté de ce haut vol musical : c’est un vrai coup de cœur, de ceux qui donnent envie de réécouter… et de partager aussitôt la découverte !
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Ride into the Sun – Brad Mehldau

Ride into the Sun de Brad Mehldau est une belle surprise : ce qui aurait pu n’être qu’un simple hommage, s’avère être une réécriture délicate des chansons d’Elliott Smith (parti trop tôt, et dont les chansons mélancoliques ont fait plus d’une fois mon bonheur). Dès les premières notes, on reconnaît une mélodie fragile imaginée dans les années 90 par Smith, puis Mehldau y met sa personnalité et l’étire, la colore même, lui apportant quelque chose de plus lumineux, de presque cinématographique. C’est tendre sans être mièvre, mélancolique sans s’enliser : parfait pour se bercer dans un écrin de coton nuageux (ce qui n’arrive pas souvent, je vous le concède).
Les invités et les arrangements ajoutent des textures qui enrichissent le disque sans le surcharger, et la production laisse chaque élément s’exprimer avec clarté. Si tu aimes quand le Jazz prend la pop/folk par la main pour la transformer en paysage sonore, tu vas adorer ; si tu cherches la nudité brute d’Elliott Smith, tu trouveras peut-être ça un peu poli. Pour ma part, j’ai trouvé ça particulièrement élégant, émouvant, et tout simplement très joli.
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