Tendre Jeudi
Un blog avec de la lecture dedans

New York 2013 – 3ème jour

Moi qui ai toujours prétendu être un bon marcheur, je suis pourtant lessivé… Je manque peut-être d’entraînement… Quoiqu’il en soit, ce 3ème jour devait être un jour soft, peu de marche, surtout des boutiques…

Sur le coup, je pensais effectivement que ça allait être reposant… Quel naïf!

Le Strand, une librairie incroyable, à New York!

La 1ère étape de ce nouveau périple est le Strand, une librairie immense avec plein de livres neufs et d’occasions. Pour nous y rendre, métro depuis Grand Central jusqu’à Union Square. La pluie s’invitant dans nos vacances, le parapluie et les K-ways furent de rigueur.

Ma chérie, à cause des températures automnales, ne veut pas mettre des grosses chaussures d’hiver. Elle choisit d’enfiler une paire de pompes avec laquelle elle a déjà eu les pieds mouillés, alors je lui dis que si elle a les pieds trempés, je ne veux pas l’entendre se plaindre. Je ne l’ai effectivement pas entendus… mais elle a fait sécher ses chaussettes en rentrant…

A Union Square, nous décidons de visiter le marché de Noël que nous avions si peu vu la veille à cause d’une foule si épaisse que c’était presque se mettre dans une situation psychologiquement dangereuse. Le truc à hurler à la mort pour qu’on arrête de te bousculer, te pousser juste pour pouvoir avancer de 20 cm… A vrai dire, ce marché n’est pas génial. J’ai du mal à définir ces marchés de Noël new-yorkais. Avons-nous à faire à des artisans? Peut-être quelques-uns, mais j’ai l’impression de retrouver les mêmes produits qu’au marché de Bryant Park.

Nous nous dirigeons vers le Strand en remontant Broadway, essayant de passer entre les gouttes. Ce n’est pas trop loin, Union Square étant au niveau de la 14ème rue et Brand entre la 13ème et la 12ème. Nous entrons dans la librairie et sommes frappés par la lourde mais agréable odeur des livres, mélange de livres neufs et de livres plus anciens. Les étalages dégueulent de bouquins en tout genre, des livres rares sont confortablement installés dans des vitrines. C’est aussi grand qu’une bibliothèque, on se perd dans les allées étroites où il est difficile de naviguer si quelqu’un arrive en face. Un homme tend des sacs plastiques pour que les gens y glissent leurs parapluies. La boutique est immense, un escalier mène à un autre niveau tout aussi rempli. Nous fouillons les étales, ils vendent des sacs en tissu à l’éphigie du magasin ornés de différents motifs. Mais c’est de voir des livres d’Hemingway, Orwell ou Bradbury qui me met dans tous mes états, des livres que j’ai déjà lus, mais en français, et là, je me sens tout chamboulé parce que je tiens une édition originale même si rééditée des centaines de fois. Le Vieil Homme et la Mer me fait du gringue, 1984 me regarde du coin de l’œil… Mais je sais ce que je veux voir et il est hors de question que je me laisse contrôler par une fièvre acheteuse ridicule. Je fonce au rayon science-fiction en espérant trouver The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy (H2G2) de Douglas Adams, un livre figurant dans mon top 10 que j’aimerais lire en anglais, bien que ça ne sera pas une mince affaire. Je trouve une version poche du premier Guide et je le mets sous mon bras et file au rayon Steinbeck voir s’il n’y a pas un petit livre à ramener. Je tombe sur Cannery Row, et j’ai beau fouiller dans ma mémoire, je n’ai jamais entendu parler de ce livre. Le 4ème de couverture ne résume pas le bouquin, je feuillète, mais je ne reconnais rien. Je me dis que j’ai trouvé un livre de Steinbeck jamais traduit en France, et je suis tout émoustillé à l’idée de découvrir un nouveau livre de mon auteur préféré! (Bon, à vrai dire, le livre a bel et bien été traduit, sous le titre de Rue de la Sardine, et je l’ai lu. Cela dit, le livre est un bel objet et ne regrette pas, d’autant plus que c’est un super roman et que ça va être intéressant de le lire dans sa version originale.)

Au 1er étage, je file dans l’espace BD et récupère un autre Calvin et Hobbes (lorsque j’étais venu la première fois, 2 ans plus tôt, j’avais pris un 2 Calvin et Hobbes, un Digbert et un Peanuts). J’ajoute à cela un livre pour enfant, Curious George, le récit d’un petit singe dont les aventures ont traversé la seconde moitié du 20ème siècle et n’ont pas pris une ride!

Ma chérie ne se prend pas de livre, effrayée par l’anglais. Personnellement, je suis trop présomptueux pour admettre que je n’arriverai sans doute pas à lire les romans que j’ai choisis… Reste qu’une fois à l’hôtel, nous lirons chacun notre tour les 20 pages illustrées de Curious George, pas peu fiers d’avoir lu tout un livre en anglais…

Je tombe sur un sac en tissu d’Art Spiegelman, l’auteur de Maus, et je trouve l’illustration tellement belle que je craque pour le sac. Nous choisissons un magnet d’un dessin du Chrysler Building et je craque sur un autre où “Keep calm and kill zombies” est inscrit…

A la recherche de baskets…

Une fois nos emplettes réalisées, nous sortons du magasin et traversons la rue pour aller à Brooklyn Industries, une marque de vêtements typiquement new-yorkaise qui devrait arriver en Europe tellement ce qu’ils font est génial! Leurs t-shirts sont magnifiques et je me retiens pour ne pas tout acheter! Ma chérie s’en choisit un, nous en sélectionnons deux autres pour mon frère et mon beau-père. J’en repère un qui me plaît beaucoup mais il n’y a plus ma taille. J’irai donc dans une autre boutique.

Nous retraversons la rue pour entrer dans le Flight club, le temple de la sneackers. Un mur tout entier est tapissé de baskets recouvertes de plastique. Il y a de tout, mais les prix sont exorbitants! C’est une grosse déception pour moi qui avais fantasmé sur une telle boutique. Et même si je comprends que ces baskets sont pour la plupart des collectors, ça reste des baskets… des trucs qu’on met aux pieds pour marcher dans la rue… Du coup, j’irai voir ailleurs, ça sent la boutique à pigeons. Ma chérie aussi veut s’acheter une paire de sneackers. Mais lorsqu’elle voit les prix, ça la refroidit un peu. J’essaie de la rassurer, mais ma déception est sans doute trop visible.

Retour au métro via Union Square, passage à l’hôtel, changement de chaussures et de chaussettes pour les personnes qui ont les pieds mouillés…

On tient à trouver des baskets, du coup, on va tenter Time Square. Sur le chemin, on s’arrête à un fast-food pour manger. On se prend des hamburgers mais c’est pas génial. Vivement qu’on en mange des bons!

A Time Square, nous faisons tous les magasins de baskets que nous voyons. Il y a un monde fou, c’est incroyable! Lorsque j’étais venu à New York il y a deux ans, en mars, se balader à Time Square était très facile! Là, c’est la folie, et nous peinons à nous frayer un passage. En plus, tous nos efforts restent vains, on ne trouve pas notre bonheur.

On continue notre chemin et nous dirigeons vers le Rockefeller Center. Nous remontons la 7ème Avenue et tournons à la 48ème rue en direction de l’est. Nous filons au Nintendo world où j’espère trouver des choses rigolotes, mais cet endroit est rempli d’enfants qui hurlent, jouent aux jeux vidéo, dansent devant un écran… C’est à la fois le paradis parce qu’on peut jouer aux jeux vidéo gratuitement, et c’est aussi l’enfer car ces mômes sont insupportablement excités. D’ailleurs, il y a un monde fou qui joue à la Wii U, et je me demande pourquoi la console ne se vend pas vu l’intérêt qu’ont ces mômes pour les jeux présentés… J’achète deux personnages Nintendo en Lego, et lorsque le vendeur me rend la monnaie, il s’excuse vivement et de façon insistante pour m’avoir touché la main avec ses doigts. Mec, ai-je pensé, je vais pas te faire un procès pour harcèlement sexuel, sinon ma boulangère serait dans une merde absolue!

Cette fois, il y a un peu moins de monde que la veille. Le Rockefeller Center attire néanmoins les touristes qui veulent leur photo du sapin de Noël. Ma chérie se fond dans la foule et se fait alpaguer par un bonhomme qui lui propose de la prendre en photo. Echange de bon procédé, la voilà prenant en photo toute une famille et je vois qu’elle galère un peu en leur parlant, mais je n’interviens pas, parce qu’elle se repose trop sur moi pour éviter d’avoir à parler anglais, et ça me plaît de la voir faire des efforts.

Nous sortons de la masse de touristes et nous dirigeons vers Madison Avenue car nous ne voulons pas descendre la 5ème Avenue dont les trottoirs sont remplis d’autres touristes qui essaient d’atteindre le Rockefeller Center ou de le fuir… Quoiqu’il en soit, nous sommes épuisés et nous voulons rentrer nous reposer. Nos pieds nous font mal, mais c’est une bonne douleur, de celles qu’on supporte parce que tout ce qu’on découvre nous enchante! Une fois à Madison Avenue, nous poussons jusqu’à Park Avenue, une superbe avenue étincelante, où les arbres sont habillés de guirlandes lumineuses et où le Helmsley Building est éclairé aux lumières de Noël. J’adore définitivement ce magnifique immeuble, et je me vois déjà y vivre, mais il faudrait que je gagne au loto, mais je n’y joue même pas, mais tant pis, c’est tellement bien de rêver que je n’ai pas envie de m’imposer de limites!

Ma chérie a lu dans le guide du Routard que le sous-sol de Grand Central est truffé de restaurants en tout genre et que les soupes de Hale and Healthy sont très bonnes et bien copieuses. Je découvre des tas de fast-foods dans ce sous-sol, et je me dis que ça m’aurait bien aidé la première fois que je suis venu de savoir qu’il y avait de quoi trouver son bonheur pour manger… le tout, à 3 minutes à pied de l’hôtel… Ma chérie me fait remarquer que si j’avais lu le guide… mais c’est tout moi, je prends un guide au cas où, mais j’arrive à me persuader que je découvrirais mieux les choses par moi-même. Mais ça, ça m’aurait vraiment bien aidé!

5 comments

  1. tu m’en veux pas si j’attends la version tapée ? )..sinon jolis les petits dessins sur les côtés
    (avec cette version de wordpress, impossible de mettre mon mail il me demande de me connecter sûrement parce que j’ai eu un jour un blog wordpress)

  2. je me demande si la scène dans Annie Hall qui se passe dans une librairie (où il lui choisit que des livres qui parlent de mort) se passe dans celle dont tu parles…j’ai pas pris de résolutions mais je lirais bien quelques (combien?) romans faciles en anglais en 2014 pour progresser

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